la résistance morale
et chrétienne
4:43
1925
{ Tarn }
Cheminot résistant
Roger Poux n’a pas encore quatre ans lorsque son père, cheminot de la gare de Laguépie, meurt subitement. Reconnu Pupille de la Nation le 5 juin 1930, il suit un apprentissage de serrurier mécanicien aux ateliers Lauzeral Frères à Gaillac. En 1943, il est embauché à la SNCF à Toulouse, à la gare Raynal, chargé de l’entretien du matériel. À la fin de cette année, en contact à Gaillac avec la Résistance, il intègre le groupe FTP local Carra (du nom de son chef, Carrassus, père de son ami d’enfance).
En tant que cheminot, Roger Poux bénéficie d’une carte de transport qui lui permet de voyager plus facilement. De ce fait, il s’occupe des missions de liaison entre Gaillac, Albi et Toulouse. Contrairement à d’autres membres de son groupe, devenus clandestins, Roger Poux est un « légal » : il mène ses actions de résistance en parallèle à son activité professionnelle.
Outre les missions de liaison, Roger est invité à participer à plusieurs coups de main. Les plus importants sont organisés avec le concours du groupe gaulliste de l’AS du Tarn, le groupe Vendôme. Parmi eux, la libération de vingt-trois détenus politiques et résistants de la prison de Gaillac, qui était en fait la « baraque 21 » du camp d’internement voisin de Saint-Sulpice-la-Pointe.
En août 1944, Roger quitte son emploi à la SNCF et entre pleinement au service de Carra avec lequel il participe à la libération de Gaillac. Il poursuit la lutte armée avec la 4 207e Cie FTPF. Incorporé ensuite dans le 158e RI, il est engagé volontaire et combat sur le front de l’Atlantique, dans la poche de La Rochelle jusqu’à la reddition des troupes allemandes le 8 mai 1945.