la résistance morale
et chrétienne
4:43
1921
{ Lot-et-Garonne }
Résistant déporté
En 1942, Jacques Chantre est un jeune instituteur de Durance, dans le Lot-et-Garonne. Anti-pétainiste, il refuse de participer aux manifestations organisées par le régime et distribue des tracts appelant à la résistance. La menace d’un envoi en Allemagne pour le Service du travail obligatoire (STO) le pousse à la clandestinité. Avec l’aide de son oncle cheminot et responsable syndical, Pierre Chantre, Jacques se réfugie à Frespech où il intègre la Résistance communiste.
Là, il prend part à la formation des groupes armés FTP (Francs-tireurs et partisans). Dans un premier temps, Jacques et ses camarades font le tour des fermes pour collecter des fonds auprès des nombreux paysans communistes de la région. Ensuite, ils se chargent de missions de ravitaillement qui impliquent de braquer des mairies et d’y récupérer les tickets de rationnement Enfin, le groupe participe à plusieurs sabotages ferroviaires.
Au lendemain d’une opération, Jacques est arrêté. Sans autres preuves de ses activités que la possession d’une arme, les autorités le condamnent à sept ans de réclusion. Il est incarcéré le 26 décembre 1943 à la centrale d’Eysses, où Vichy concentre 1200 condamnés politiques de la zone Sud.
Dans cette prison pour résistants, Jacques Chantre participe activement à la préparation du soulèvement général de début 1944. L’évasion échoue et la répression est terrible.
Une cour martiale condamne Jacques Chantre et ses camarades à la déportation. Entassés à 60 hommes par wagon, les prisonniers d’Eysses partent pour un long trajet, pénible, épouvantable. Direction la gare de triage de Bordeaux, puis celle de Compiègne, où ils apprennent le débarquement en Normandie ; une nouvelle qui fait naître l’espoir de libération dans leur cœur mais un espoir qui s’envole à leur arrivée à Dachau.
Jacques est libéré en avril 1945.