la résistance morale
et chrétienne
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Le 5 janvier 1943, Joseph Darnand crée la Milice française, héritière du Service d’Ordre Légionnaire. Son but est de faire de la Milice un succédané de parti unique et, à terme, l'ossature d'un authentique régime totalitaire. Organisation de type fasciste, elle se veut un mouvement révolutionnaire, à la fois antirépublicain, antisémite, anticommuniste, anticapitaliste, nationaliste et autoritaire. L’essentiel de l’action de la Milice est l’œuvre de sa partie armée et ultra violente, la Franc-Garde. Comme les nazis, elle use couramment de délation, de torture, de rafle, d'exécutions sommaires et arbitraires, et même d’expéditions quasi-militaires contre la Résistance. Dans la région bordelaise, ils sont, par exemple, à l’origine du massacre de la ferme de Richemont, sur la commune de Saucats. Leur pratique systématique de la violence et leurs nombreuses exactions contribuent à les faire rester très minoritaires au sein d’une population qui les rejette largement.
En août 1944, devant l’inéluctable défaite des troupes allemandes stationnées en France, Joseph Darnand ordonne le repli général des miliciens. Des membres de la Milice participent cependant après cette date à certains combats sur le sol français au côté des Allemands, lors de la libération de Paris ou celle de Nice.
Environ 2 500 miliciens et leurs familles prennent le chemin de l’Allemagne, où 1 800 furent versés dans la jusqu’au-boutiste 33e division SS Charlemagne et d’autres unités auxiliaires, devenant les derniers défenseurs nazis du bunker d’Hitler à Berlin.
Les Miliciens fait prisonniers en France lors de Libération sont les premières cibles de l’épuration, par des tribunaux militaires ou victimes de la vengeance de la foule.