la résistance morale
et chrétienne
4:43
1909 - 1944
{ Sud-ouest }
Chef de l'OCM
En 1941, André Granclément, courtier en assurance de Bordeaux fonde un mouvement de résistance dans le Bordelais. Il recrute en quelques mois plusieurs dizaines d’hommes dans les milieux militaires, étudiants et syndicaux. Le groupe s’implante dans tout le Sud-ouest et compte en 1942 plusieurs centaines d’adhérents.
En juin 1942, André Granclément est recruté par l’OCM qui en fait son chef pour la région. En janvier 1943, Claude de Baissac, agent du SOE et responsable du réseau Scientist, se propose de lui fournir des armes. Dès lors, le recrutement s’accélère et le mouvement se développe.
Une vague d’arrestations dans les rangs du SOE parisien et l’OCM du Sud-Ouest grille les principaux chefs de la résistance bordelaise, dont Granclément. Arrêté à son tour, ce dernier se voit proposer un marché par Friedrich Dohse, chef de la Gestapo de Bordeaux : coopérer avec les services allemands ou provoquer l’arrestation et la déportation de ses compagnons ainsi que l’exécution de sa femme. Persuadé de pouvoir préserver les bases de son mouvement en jouant un double jeu, Grandclément accepte et négocie la libération de ses hommes contre la livraison de certains dépôts d’armes.
Ce qui deviendra « l’affaire Grandclément » se joue dans le second volet du pacte Dohse-Granclément : le chef de l’OCM adhère au projet de Dohse de mise sur pied de maquis officiels armés par la Wehrmacht qui entreraient en action au moment de la retraite allemande pour empêcher toute tentative de prise de pouvoir par les communistes.
A la suite d’une lutte fratricide entre responsables de l’OCM, l’affaire se termine le 27 juillet 1944 par l’assassinat de Grandclément et de son épouse par un commando aux ordres de Roger Landes, successeur de De Baissac à la tête du SOE de Bordeaux.