la résistance morale
et chrétienne
4:43
1922
{ Gironde }
Chef de réseau
En 1943, André Jolit, jeune garçon de Marmisson en Gironde, entre en contact avec l’organisation « amitié chrétienne » de l’archevêque de Lyon, Mgr Gerlier. On lui donne un mot de passe « le mazout brûle bien ». Un sésame qui lui ouvre la route de Corrèze et de ses maquis.
Après une première expérience de la clandestinité, André revient sur ses terres du Blayais. Nous sommes en 1944, et le jeune homme a maintenant 21 ans. En Corrèze, il a appris le maniement des armes, la discipline et a gagné un nom de guerre: « La Musique ». Sollicité pour être chef de réseau dans le Blayais, rattaché au Corps Franc « Marc », il installe son poste de commandement à Gauriac. André profite des premières relations nouées par son beau-père, Boudaut, pour rassembler plusieurs centaines d’hommes. Début mai, il forme les différents groupes, qu’il répartit dans les cantons de la région. Quelques jours plus tard, il récupère les premières armes, mais devra attendre juillet pour recevoir les premiers parachutages. Les missions du groupe concernent diverses actions de sabotage de voies ferrées, de pylônes, de réseaux téléphoniques, justifiant l'envoi d'argent et d’armes.
Les Allemands qui tiennent la citadelle de Blaye la quittent le 19 aout 1944 ; André Jolit en profite pour attaquer la colonne en retraite. L’opération est un succès, mais André est gravement blessé. Il reste un long mois en convalescence et ne pourra continuer les combats de la Libération.