Un lycéen parisien en Résistance
8:00
Député de l’entre-deux-guerres, représentant de la Gironde au Parlement, Philippe Henriot est de cette France anticommuniste, antimaçonne et antiparlementaire. Fermement antiallemand dans les années 1920, il devient pacifiste avec l’arrivée de Hitler au pouvoir, et il défend vigoureusement en 1938 les accords de Munich, favorable à un accord franco-germanique sur le modèle du traité germano-soviétique
En 1940, Henriot se rallie au maréchal Pétain et soutient la politique de la Révolution nationale dans des organes comme Gringoire et Je suis partout. Il prend la parole tous les jours à l’antenne de Radio Paris pour défendre la collaboration, attaquer la dissidence de Londres. Orateur virulent, il participe à une guerre des ondes qui se déroule entre les radios de la France libre (Radio Londres) et les radios de la France occupée (Radio Paris) et qui l’oppose aux personnalités de Pierre Dac et Maurice Schumann.
Editorialiste d’une efficacité redoutable, Philippe Henriot a la réputation de pouvoir présenter les sujets les plus complexes d’une façon claire et directe ; il arrive ainsi à défendre la Collaboration mieux que le Maréchal Pétain lui-même, ou Laval.
Le 6 janvier 1944, la plus fameuse voix de la collaboration est nommée secrétaire d’État de l’Information et de la Propagande du gouvernement de Vichy.
En juin 1944, alors que se prépare l’insurrection qui deux mois plus tard devait libérer la capitale, le COMAC (Comité d’action militaire de la Résistance) reçoit l’ordre de mettre Philippe Henriot hors d’état de nuire. Le 28 juin 1944, Philippe Henriot est exécuté.