Un lycéen parisien en Résistance
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Symbole de la résistance bourguignonne, le massif forestier du Morvan est une zone privilégiée pour l’installation des maquis : son isolement relatif et ses paysages vallonnés et boisés offrent des caches idéales, près de hameaux où l’on peut facilement obtenir renseignements et nourriture.
Jean Longhi et Paul Bernard ne s’y trompent d’ailleurs pas. Recherchés en région parisienne pour sabotage à l’automne 1941, les deux hommes choisissent de se réfugier dans le Morvan. Ils sont à l’origine du premier des nombreux réduits qui s’installeront de 1942 à 1944 dans le massif, le maquis Camille.
Autres groupes passés à postérité, les maquis Bernard, Verneuil, Julien ou encore Socrate. Tous profitent de l’arrivée massive des réfractaires au Service du travail en Allemagne. Ils profitent aussi des parachutages des Alliés, lesquels voient l’intérêt stratégique d’un foyer de résistance dans le Morvan, qui par sa situation géographique, aux confins des quatre départements de la Bourgogne, permettraient d’entraver la remontée des troupes allemandes sur le front du débarquement normand.
Le 6 juin 1944, le Morvan compte une trentaine de maquis dont les effectifs totaux approchent les dix mille hommes au moment de la Libération.