Un lycéen parisien en Résistance
8:00
Créé à l’initiative de Jacques Lecompte-Boinet et Pierre Arrighi, le mouvement Ceux de la Résistance (CDLR) nait des ruines de l’antenne nord de Combat, avec lequel il prend ses distances. Peu soucieux de politique, ses deux animateurs cherchent à concentrer leur action sur l’organisation paramilitaire et le renseignement.
Présent en région parisienne, en Champagne, dans les Vosges, en Normandie, dans le Nord et en Bourgogne. CDLR devient dès 1943 l’un des cinq plus importantes organisations de zone nord, notamment grâce à l’appui du Bureau de renseignement et d’action de la France libre (BCRA). Le 27 mai son fondateur, Lecompte-Boinet le représente au Conseil national de la Résistance.
Le mouvement poursuit son extension grâce à l’arrivée de recrue telle que Jean de Voguë, Michel Debré, Gilbert Grandval et Léo Hamon. A la fin de l’année 1943, CDLR compte 14 000 militants et s’étend sur la quasi-totalité de la zone nord. Il est représenté au Comité parisien de Libération par de Voguë et Grandval obtient le commandement militaire de la région C (Champagne Ardenne, Lorraine, Franche-Comté).
Malgré la série d’arrestation dont il est victime à l’hiver 1943-1944, le mouvement joue un rôle plein et entier lors de la Libération. Sous l’égide de Michel Debré, son service civil s’implique dans la désignation de commissaires de la République, préfets et secrétaires généraux, ainsi que dans la constitution de Comités locaux de libération.
Soucieux de véhiculer les idées politiques du mouvement – « créer une IVème République moderne, forte et vivante » – CDLR fonde son journal, « Volontés », qui vivra un an.