Un lycéen parisien en Résistance
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Le BCRA, Bureau central de renseignements et d’action, naît le 17 janvier 1942 à Londres de la fusion du Service de renseignement de la France Libre et du 2e Bureau de l'état-major du général de Gaulle.
Auparavant, pendant près 18 mois, les responsables des services spéciaux de la France Libre ont fait l'apprentissage de l’action clandestine, parfois douloureusement, en témoigne l'arrestation en France d'Honoré d'Estienne d'Orves en janvier 1941, au cours d'une de premières missions d'implantation d'un réseau de renseignement gaulliste en France occupée. D'autres pionniers, comme le colonel Rémy, obtiennent toutefois de substantiels résultats.
Le BCRA concentre au sein d’un même service la mise en œuvre de toutes les activités clandestines en France, qu’il s’agisse du recueil, de l’analyse et de la diffusion du renseignement, de la liaison avec la Résistance, de l’action subversive, de l’évasion et du contre-espionnage. Il est placé sous le commandement d’André Dewarvin, dit colonel Passy
De fait, le BCRA devient l’un des plus importants services de la France Libre, assurant – avec le concours tumultueux de ses homologues britanniques du SOE – l’ensemble des liaisons entre le territoire national et l’autorité centrale dirigée par le général de Gaulle depuis Londres puis Alger. Par l'intermédiaire de sa section "non militaire", au sein de laquelle s'illustrent notamment Pierre Brossolette ou Jacques Bingen, artisans inlassables de l'unité de la Résistance, le BCRA joue ainsi un rôle majeur dans ce processus d'unification, sous l’égide de l’homme du 18 juin. Cet effort politique se conjugue avec une grande expertise technique dans le domaine du renseignement et dans la formation paramilitaire. Ainsi, les multiples champs d'action du BCRA, à Londres, à Alger, mais aussi et surtout sur le territoire de la France occupé, contribue largement au projet du Général : que la France soit reconnue comme l’un des acteurs de la victoire.