Un lycéen parisien en Résistance
8:00
1923
{ Paris }
Responsable de la Main d’œuvre immigrée
Jeune garçon de 17 ans en 1940, Robert Endewelt grandit dans une famille d’immigrés juifs polonais. Dans le 10e arrondissement de Paris, où il vit, ses camarades des Jeunesses communistes sont largement engagés contre le fascisme. Entraîné dans l’action clandestine, il se lance dans la propagande anti-pétainiste.
Le 16 juillet 1942, alors que se prépare une rafle d’envergure (celle qu’on appelle aujourd’hui la rafle du Vel d’hiv) Robert Endewelt parvient à mettre sa mère et son frère en sûreté. Menacé pour ses origines juives, le jeune garçon est aussi traqué pour son appartenance au groupe de la Main d’œuvre immigré (MOI). Le 23 mars 1943, à la suite d’une filature sur plusieurs mois, la police française réalise un coup de filet dans les rangs de son organisation. 50 résistants de la MOI sont arrêtés dont Henri Krasuki avec qui Endewelt formait le triangle de direction régional. Seul rescapé chez les jeunes dirigeants, Endewelt doit reconstituer et réorganiser tout le fonctionnement du groupe
La libération est pour bientôt et le groupe dont il a pris la tête a besoin d’armes. C’est ce à quoi Robert et ses camarades s’activent lorsqu’en février 1944, un nouveau coup de filet touche la MOI. Cette fois, il s’agit d’adultes : parmi eux, le groupe Manoukian est arrêté et fusillé en février 1944. Dans Paris recouvert de la fameuse « affiche rouge », Robet Endewelt se prépare au combat, celui du 25 août, place de la République.