Un lycéen parisien en Résistance
8:00
1926
{ Côte d'Or }
Agent de liaison
Emilienne Noé, née Fournier vient d’une famille de cultivateurs dont la ferme se tient un peu à l’écart de Lusigny-sur-Ouche. Connu pour sa générosité, son père est une première fois sollicité en 1943 pour accueillir deux jeunes réfractaires au STO. L'un d’eux n’est autre que Michel Tournier. L’écrivain rendra d’ailleurs un vibrant hommage à la famille dans le Vent Paraclet.
Après ce premier acte de bienveillance, la famille décide de prendre de plus grosses responsabilités. Pendant 45 jours, elle héberge et nourrit une vingtaine de jeunes réfractaires dans une grotte aménagée. Un maquis s’y constitue. Le père se charge de les approvisionner, non seulement avec ses propres cultures, mais aussi grâce à l'aide d'un boucher, sollicité pour l’occasion. Tous les matins, Emilienne rassemble le courrier des maquisards et enfourche sa bicyclette pour assurer les liaisons.
L’activité de la famille est dénoncée, et les autorités attaquent les maquisards. Emilienne est sa sœur sont arrêtées et déportées. Elles seront internées dans un camp proche de Sarrebruck, à Ravensbruck, puis à Slieben non loin de Buchenwald. Le cauchemar finira le 20 avril 1945 avec la libération du camp et le retour en France.