1924 - 2003
{ Paris }
Résistant déporté

Né en Pologne, arrivé en France à l’âge de 4 ans, Henri Krasucki a 15 ans lorsque la guerre éclate. Jeune ouvrier, il milite dans un groupe de base des Jeunesses communistes de la Main d’œuvre immigrée (JC-MOI) juive du XXe arrondissement de Paris.
La famille décide de ne pas fuir Paris lorsque les Allemands arrivent. En mai 1941, leur activité impose à Henri et son père la clandestinité totale. Henri participe à l’organisation de la manifestation du 13 août 1941 durant laquelle deux jeunes sont arrêtés puis fusillés.
En août 1942, Henri Krasucki, devenu Henri Mésenge, est appelé à la direction parisienne des organisations de jeunes de la section juive de la MOI, membre du triangle clandestin. Il se prépare à intégrer les groupes d’action FTP lorsque son père est arrêté et déporté.
Le 23 mars 1943, à la suite d’une filature de plusieurs mois qui amène à la destruction des groupes FTP-MOI de Paris, dont le groupe Manouchian, la police arrête Krasucki et soixante de ses camarades. Après de longues et douloureuses séances de tortures, il est mis au secret à la prison de Fresnes. Il en sort le 21 juin 1943 pour être transféré à Drancy, où il retrouva sa compagne, sa mère et plusieurs de ses camarades arrêtés en mars. C’est comme juifs et non comme résistants qu’ils sont tous déportés par le convoi 55, vers Auschwitz le 23 juin.
Affectés dans un camp annexe d’Auschwitz, la mine de Jawischowitz, ils cherchent immédiatement le contact avec d’éventuels résistants. Henri Krasucki devient le responsable du petit groupe de français dans l’organisation collective de solidarité et de résistance du camp.
Le 18 janvier 1945, à l’approche des troupes soviétiques, le camp est évacué. Après une marche de plusieurs jours les survivants entrent au camp de Buchenwald. Henri Krasucki y prend immédiatement contact avec l’organisation française de la Résistance. Le 11 avril 1945, il participe au dispositif de lutte des déportés pour libérer le camp. Il est dans la colonne qui marche en direction de Weimar.
Le 28 avril 1945, Henri Krasucki est de retour à Paris.