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René Tallet
1919 - 1984
{ Dordogne }
Chef de maquis - Armée Secrète
Fils d’une famille paysanne de Dordogne, René Tallet s’inscrit dès le début des hostilités à la formation des pilotes de chasse, où il est reçu. Il est stationné au Maroc jusqu’en 1941, puis décide de revenir en France pour aider sa famille en difficulté. En 1942, il rentre grâce à son ami Segui dans le réseau « Jupiter », qui opère une surveillance des convois allemands à la gare de Saint-Yrieix-la-Perche. Opérant une liaison radio avec Londres pour transmettre ces informations, les résistants doivent souvent changer de lieu de transmission, ce qui multipliait le risque de dénonciation. Son camarade Segui doit se cacher dans les bois, et lui transfère son nom de résistant qui était « Violette ». Au même moment, ce groupe de résistants se met en contact avec le réseau de l’Armée Secrète de Dordogne, dirigé par le notaire Charles Serre. Du fait de l’instauration du STO en 1943, des milliers de jeunes français sont recueillis dans les maquis, dont celui qui s’établit aux environs du hameau natal de René Tallet, Queyroi de Sarlande. En février 1944, le camp de Pont Lasveyras, dont il avait la responsabilité, est attaqué par les Allemands, un événement relaté dans le film consacré à Roger Meyer. La Milice fait même courir le bruit qu’il a été tué. Mais quatre mois plus tard, Violette tend une embuscade à un convoi de miliciens : ceux-ci ne reviendront jamais dans cette partie du département. Le 5 juin 1944, Rodolphe Cézard dit « Rac », qui était l’adjoint de Charles Serre, lui demande de rassembler les hommes valides et de préparer des embuscades dans la région de Biral. Il va former un bataillon qui participe à la libération de Périgueux le 18 août, Pizou le 22 et Angoulême le 1er septembre. Il termine la guerre sur le front de l’Atlantique en jouant un rôle important dans la prise de Royan le 17 avril 1945. Grand meneur d’hommes et capitaine à l’âge de 26 ans, il refuse de réintégrer l’armée pour revenir travailler à la ferme familiale malgré les demandes du 2e Bureau.