Le CNR est l’organisme qui dirige la Résistance intérieure française à partir de 1943, sous la présidence de Jean Moulin, le représentant du général de Gaulle depuis le 1er janvier 1942. L’objectif premier du CNR est d’harmoniser et d’organiser les différents mouvements de résistance, qui s’étaient souvent constitués de manière indépendante, afin de mener une offensive commune.
Le 27 mai 1943, la première réunion du CNR a lieu au 48 rue du Four à Paris : elle aboutit à la fédération de seize formations. Sont présents les représentants des grands mouvements de la résistance intérieure : Front National, Libération, Résistance, Organisation civile et militaire, Combat, Franc-Tireur ; ainsi que les syndicats d’avant-guerre CGT et CFTC, et des représentants des grands partis politiques : PC, SFIO, radicaux, démocrates-chrétiens, Alliance démocratique et Fédération républicaine. La Résistance française unifiée apporte alors son soutien au général de Gaulle. Après l’arrestation de Jean Moulin à Caluire, Georges Bidault prend la direction du CNR.
Le CNR charge un comité général d’étude de mettre en place un programme politique pour fonder les principes de la France d’après la Libération. Ce programme, adopté le 15 mars 1944 comprend un plan d’action immédiate (à mener par la Résistance intérieure en vue de la Libération), ainsi que les mesures à appliquer dès la Libération du territoire, qui visent à poser les bases d’une société nouvelle. Y figurent notamment la création de la sécurité sociale, la nationalisation des banques et de l’énergie.