5:45
Le STO (Service du Travail Obligatoire)
Durant l’Occupation, l’Allemagne, en déficit de main d’œuvre, impose au gouvernement de Vichy la réquisition et le transfert de plus de 600 000 travailleurs français. La France devient le troisième fournisseur de main-d'œuvre forcée du Reich après l'URSS et la Pologne.
En zone occupée, il y a des réquisitions dès 1941, par ordonnances allemandes. Laval propose en septembre 1942 d’établir ces obligations dans les deux zones. Mais en parallèle, il établit la « Relève » (système destiné à permettre les retours de prisonniers en échange des travailleurs volontaires). Les candidats étant peu nombreux, le système du STO est instauré par la loi du 16 février 1943. A cette date, il n’y a d’ailleurs plus de zone libre en France. Le STO était fixé à 2 ans et concernait tous les jeunes gens nés entre le 1er janvier 1920 et le 31 décembre 1922.
On vit aussi partir en Allemagne des travailleurs volontaires attirés par la rémunération. Ces volontaires ne furent pas mieux traités que les requis. Enfin, plus de 200 000 prisonniers de guerre durent également rejoindre les rangs du STO, de gré ou de force, à partir de 1943. En France, le refus du STO entraîna la création de filières de fabrication de faux papiers, faux certificats et autres astuces afin de passer au travers. Pour certains, ce fut le départ vers la clandestinité et le maquis.