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Le réseau Amarante
Les départements jouxtant la zone dite libre (jusqu’en novembre 1942) ont joué un rôle important dans les relations entre la Résistance intérieure et la France libre de Londres. Les liaisons étaient effectuées par des avions Lysander de la RAF dont l’autonomie de vol leur permettait tout juste d’effectuer un aller et retour à partir de Tangmere (Royaume-Uni) jusqu’à ces départements. Par ailleurs, la région est propice aux terrains plats relativement isolés. Les réseaux se spécialisent ainsi dans la réception de ces opérations aériennes ; il s’agissait d’assurer le départ et le retour pour Londres de chefs de mouvements de Résistance, de personnalités, d’agents de renseignement, de courrier.
Différents réseaux étaient chargés de la réception des Lysanders ou des parachutages : le réseau Action R6, les réseaux Alliance, et Amarante, puis Pourpre. Le réseau Amarante réceptionnait les avions qui se posaient sur le terrain de la « Chaussée » à Bussy.
Ce réseau est au départ un sous-réseau de « Phratrie ». En 1943, le BCRA (Bureau central de renseignements et d'action) en fait un réseau indépendant, composé d’une soixantaine d’agents. Il fut l’un des plus actifs, avec un grand nombre d’opérations Lysander et de parachutages dans une vaste zone, dont Lyon était le centre névralgique, Châteauroux et Tours des sous-centres. Son premier dirigeant, Félix Svagrovsky est arrêté en juin 1944 et déporté. Son successeur est Henri Folkmann (alias Parisot ou Corsaire). Le réseau a perdu 6 agents déportés.
A partir de février 1944, le grand réseau Amarante cède peu à peu la place à Pourpre dans le Cher, le BCRA ayant ordonné la création de plusieurs sous-réseaux, tels Azur, Écarlate, Vermillon…