Le 10 juin 1944, dans ce bourg important situé à une vingtaine de kilomètres de Limoges, la 3e compagnie du Bataillon I du régiment IV Der Führer appartenant à la division Waffen SS Das Reich, massacre, en un après-midi, 642 hommes, femmes et enfants, et à l’issu d’un pillage, incendie les bâtiments et les cadavres des victimes.
Le massacre d’Oradour rappelle les milliers de massacres du même type commis par les troupes en opération en Europe de l’Est. Il en regroupe toutes les caractéristiques : une troupe arrive à l’improviste devant un bourg ou un village qu’elle encercle, elle rassemble violemment la population civile dans un espace central, elle sépare les hommes des femmes et des enfants, elle exécute les premiers dans des locaux clos préalablement repérés (garage, remise, grange…), elle massacre femmes et enfants regroupés la plupart du temps dans l’Eglise. Les SS procèdent systématiquement à la destruction des cadavres par le feu et l’enfouissement dans des fosses communes pour empêcher leur identification. Ce type de massacre de civils est destiné à créer une onde de terreur pour discriminer la résistance.