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Charles de Gaulle
Il débute une carrière militaire à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr, en 1910, où il choisit l’infanterie. Il combat pour la première fois lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, au titre de lieutenant. Blessé trois fois, il est laissé pour mort à Verdun, et fait prisonnier par les Allemands. Il n’est libéré qu’à l’Armistice, en 1918.
En 1925, le capitaine de Gaulle est affecté à l’état-major du maréchal Pétain, alors vice-président du Conseil supérieur de la guerre. De 1931 à 1937, il est affecté au secrétariat général du Conseil supérieur de la Défense nationale à Paris.
Dès le 1er juin 1940, de Gaulle est nommé général de brigade à titre temporaire. Il est appelé par Paul Reynaud, président du Conseil, comme sous-secrétaire d'État à la Défense nationale et à la Guerre. Il a pour mission de coordonner l'action avec l'Angleterre pour la poursuite du combat. De retour de mission en Angleterre, il apprend le 17 juin la démission de Paul Reynaud, son remplacement par le maréchal Pétain et la demande d'armistice. Évincé du gouvernement, le général de Gaulle repart aussitôt pour Londres, d’où il lance son célèbre appel.
Dès lors, de Gaulle tente de réunir les Français décidés à combattre et les territoires coloniaux non occupés. Le 28 juin, il est reconnu par Churchill comme le chef des Français libres, ce qui confère aux FFL naissantes un statut officiel.
Le général de Gaulle crée à Brazzaville un organe politique, le Conseil de défense de l'Empire, le 27 octobre 1940, et nomme un Comité national français pour la France libre, en septembre 1941, qui deviendra le Comité français de la Libération nationale le 3 juin 1943 après son arrivée à Alger, et qu'il copréside avec le général Giraud.
A partir de 1942, de Gaulle charge Jean Moulin d’harmoniser la Résistance intérieure et de mettre en place le CNR. L’enjeu est d’unifier la résistance en vue de la Libération, mais également de faire face aux alliés en faisant montre d’une unité nationale. En juin 1944, il est nommé président du Gouvernement Provisoire de la République Française, mais le GPRF n’est reconnu par les Alliés que le 23 octobre 1944. La crédibilité et la fermeté du général de Gaulle face aux alliés évitent ainsi à la France d’être placé sous tutelle administrative des Alliés à la Libération, et lui permettent de s’assoir à la table des vainqueurs de la guerre.
En désaccord avec les partis politiques qui fondent la IVe République, il démissionne le 20 janvier 1946.