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GEORGES GUINGOUIN
1913 - 2005
{ Haute-Vienne }
Chef de maquis, dit « le préfet du maquis »
Mobilisé en 1939 et blessé en 1940, Georges Guingouin, qui est un militant communiste, refuse d’être fait prisonnier par les Allemands. Rentré dans son foyer et remis de ses blessures, il organise la résistance dès juillet 1940, forme des groupes clandestins, édite et diffuse des tracts contre le gouvernement de Vichy, confectionne des fausses cartes d'identité, et ce alors même que la ligne politique du PCF réclame une neutralité vis-à-vis des Allemands. En février 1941 Il échappe de peu aux inspecteurs de police venus l'arrêter et décide donc de prendre le maquis, d’où il organise une distribution massive de tracts.
Celui que l’on appelle « le préfet du maquis » crée les premiers groupes armés de "Francs-Tireurs", et opère de nombreuses opérations de sabotages, comme la destruction de deux chaudières à l'usine de régénération de caoutchouc Wattelez, ou le sabotage du câble téléphonique souterrain reliant la base des sous-marins de Bordeaux à l'Etat-Major de la Kriegsmarine. Il organise aussi le refuge de milliers de jeunes appelés du STO.
En juillet 1944, son maquis est attaqué au Mont Gargan par les Allemands et la milice. Georges Guingouin inflige de nombreuses pertes à l’ennemi, mais il doit cependant ordonner la retraite pour éviter la destruction de ses troupes. Le 3 août 1944, il devient chef départemental de la 4e Brigade FFI, puis prépare les opérations pour la libération de Limoges. Ayant appris que le chef de la Gestapo se promettait de fusiller les patriotes emprisonnés avant de partir, il procède à une manœuvre d'encerclement et obtient la capitulation du général Gleiniger. Le 21 août, la ville est libérée sans effusion de sang. Élu maire de la ville de 1945 à 1947, il reprend par la suite son métier d'instituteur dans l'Aube.