itinéraire d’un déporté
9:45
1925
{ Hérault }
Agent du réseau Cotre
Mobilisé en 1939, le père de Yolande rentre du front à la tête d'une compagnie. En chemin, il entend parler de ce général qui, de Londres, veut continuer la guerre. Il écrit à la craie, sur le capot de son camion, « Français toujours ».
De retour à Sète, il cherche le moyen de s'engager. La famille Theule est de toutes les manifestations patriotiques. Le 11 novembre 1940 Yolande va, en compagnie d'autres jeunes, fleurir le monument aux morts. Le 14 juillet, elle défile quai de la République. Très vite son père est contacté par un réseau de renseignement : le réseau Cotre-Tramontane, dirigé de Marseille par « Mistral ». La jeune fille est rapidement mise à contribution par son père. Mais celui-ci doit quitter la région en 1943, menacé d'arrestation. Il part dans l'Aveyron organiser les maquis avec leur responsable départemental, Frechet.
À Sète, l'homme qui prend la tête du réseau Cotre, M. Olivier, propose à Yolande d'officialiser son statut. En acceptant, la jeune fille devient une Française Libre. Elle fait les liaisons entre Sète et Bézier, livrant les messages dans les bars, restaurants et autres commerces qui font office de « boite aux lettres ».