itinéraire d’un déporté
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1907 - 1977
{ Puy-de-Dôme }
Chef FFI de la région R6
Après une évasion le 8 juillet 1940 de Colmar où il est prisonnier de guerre, Émile Coulaudon reprend son poste de directeur régional de la Société Philips à Clermont-Ferrand et entre dans le mouvement de résistance "Combat" dont il est, à partir novembre 1942, chef des groupes francs pour la région de Clermont-Ferrand
Au même moment, il devient le chef départemental de Combat pour le Puy de Dôme. Il dirige et réalise alors avec des équipes spécialisées des actions directes sur l'ennemi, parmi lesquelles le sabotage des aciéries des Ancizes, l’attaque d’un train de troupes allemandes aux Martres et la destruction de l'usine de Polminhac.
Chef départemental pour le Puy de Dôme des Mouvements unis de résistance (MUR) dès leur création en février 1943, puis chef régional de l’Armée secrète (AS) un an plus tard, Emile Coulaudon est ensuite nommé chef des FFI de la Région R6 qui réunit l'Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy de Dôme. C'est sous son commandement que s'opère à partir du 15 mai 1944 le rassemblement de tous les maquisards et sédentaires d'Auvergne aux Monts de la Margeride.
Au Mont Mouchet, 2 700 hommes répondent aux ordres de celui qu'on appelle alors le colonel Gaspard. Le 11 juin 1944, après un troisième assaut des troupes allemandes sur le maquis, Coulaudon ordonne le décrochage. Viennent alors les opérations de guérilla empêchant les forces allemandes de remonter vers le front normand.
Après la libération de Clermont-Ferrand le 27 août 1944, Émile Coulaudon devient l’adjoint du colonel puis du général commandant la 13e Région Militaire.