1924
{ Allier }
Ouvrier résistant

Fils de restaurateurs de Montluçon, Raymond Bonnichon, 16 ans en novembre 1940, voit se réunir au restaurant familial un groupe emmené par le docteur Billaud. Celui qui réceptionnera le jeune parachuté Daniel Cordier en juillet 1942, réfléchit alors à l’organisation du combat intérieur.
Raymond entre en formation à l’usine Sagem. Là, il intègre un groupe de résistance. Dans l’usine, les ingénieurs mettent au point un système de sabotage industriel qui laisse inaperçu l’altération du matériel. De son côté, Raymond Bonnichon participe aux actions de propagande en imprimant des tracts. Pour ce faire, il utilise une Stanfield ainsi qu’une vieille rotative.
A Montluçon, l’implantation de nombreuses usines (la SAGEM, Dunlop, les Fer-Creux et Saint-Jacques) a forgé le caractère ouvrier de la ville. La tradition de mobilisation ouvrière et civique s’exprime avec panache le 6 janvier 1943. Alors que le train transportant les réquisitionnés au STO s’apprête à quitter la gare, des milliers de manifestants bloquent son départ. Raymond Bonnichon en fait partie. Les forces de police françaises sont dépassées et de nombreux réquisitionnés prennent la fuite.
Lorsque les Alliés débarquent en Normandie, Raymond et son groupe partent combattre au Mont-Mouchet.