itinéraire d’un déporté
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Le 30 juillet 1940, l'acte constitutionnel n° crée une cour de justice siégeant à Riom, dans le Puy-de-Dôme. Par cette cour, le régime de Vichy entend désigner au public « les véritables responsables du désastre », c’est-à-dire ceux que la propagande de Vichy ne cesse de montrer du doigt : les figures de la IIIè République et du Front populaire.
Le procès s'ouvre le 19 février 1942. Parmi les accusés, comparaissent deux anciens présidents du conseil : Edouard Daladier et Léon Blum. Or, ces derniers utilisent le procès comme une tribune pour mettre en cause Vichy et ses choix politiques. En dépit de la censure, la défense de Léon Blum est relayée par les sténographies clandestines des débats et la presse internationale. Sa défense apparaît comme un acte de résistance morale et ses mots prennent valeur de symbole. L'apologie par Léon Blum de la République et des acquis du Front populaire trouvent un véritable écho, à tel point que le 11 avril 1942, Hitler impose la suspension du procès. Il y a eu 24 audiences : la dernière le 14 mars 1942.