Interdit depuis 1939, le parti communiste reconstitue clandestinement ses cellules en 1940. Chargé de rétablir les liaisons avec la zone annexée le Bas-Rhinois Georges Wodli, ouvrier ajusteur, syndicaliste et membre du comité central du PC.
Il organise à partir du printemps 1941 la résistance autour des cheminots et des mineurs de potasse et fonde le réseau dit Wodli. Dans le Haut Rhin il est en relation avec Eugéne Birr, cheminot, bien implanté dans le bassin potassique. En Moselle, Wodli il s’appuie sur Jean Burger, instituteur communiste né à Metz en 1907, qui va développer le groupe dit Mario, l’un de ses pseudonymes, à partir de juillet 1941. Le groupe Mario est pour l’essentiel implanté dans la sidérurgie et le bassin minier mosellan. Ensemble, ils organisent le sabotage de l'exploitation ferroviaire, l'organisation de filières de passage entre les zones française et annexée, l'aide à l'évasion des prisonniers français, soviétiques, polonais dans les camps allemands installés en Alsace-Lorraine et la contre propagande par la diffusion de tracts et de journaux.
La répression est impitoyable à l’encontre des communistes : exécutions, déportations y compris au Struthof, internement au sinistre camp de Queuleu ou à Schirmeck. Georges Wodli est arrêté le 30 octobre 1942. Interné au Schirmeck en janvier, il meurt le 2 avril 1943 dans les locaux de la Gestapo à Strasbourg. Eugéne Birr est arrêté en mai 1942 et exécuté à Stuttgart le 1° juin 1943 avec ses camarades Murbach, Sonntag et Boeglin. Jean Burger arrêté fin