résister sans armes
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1922
{ Alsacien réfugiée en zone sud }
Patriote réfractaire à l'annexion de fait
Comme de nombreux Alsaciens, Raymond Olff est déplacé avec sa famille dans le centre de la France suite à la déclaration de guerre avec l’Allemagne. Dès 1936, celui-ci militait déjà au sein des Jeunesses Socialistes en faveur des Républicains espagnols. Refusant que son pays subisse le même sort, il s’engage dans la Résistance après l’annexion de la zone sud par l’armée allemande. Sa famille étant d’origine juive, le combat contre l’occupant lui semble d’autant plus fondamental.
À Saint-Etienne, Raymond Olff commence sa résistance au sein des FTP, sous le nom d’Alain, en collant des affiches, en distribuant des tracts, en confectionnant de fausses cartes d’identité et en menant des collectes d’argent et de tickets de rationnement. Le 6 juin 1944, il rejoint le maquis de Montfaucon en Haute-Loire où il est nommé chef de détachement d’une compagnie. Il mène plusieurs actions avec ses camarades en Auvergne et en Rhône-Alpes. Par Radio Londres, il apprend le sort de certains de ses camarades d'école restés en territoire annexés. C’est en partie pour la mémoire de René Birr, son ami, cheminot communiste, décapité en 1943, que Raymond Olff intègre l'armée régulière et part se battre pour libérer l’Alsace et la Moselle.