résister sans armes
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En 1922, André Maginot, ministre de la Guerre sous le gouvernement de Raymond Poincaré se préoccupe de la défense des frontières françaises préconise, avec l'appui du haut commandement, une ligne fortifiée fixe empêchant les attaques surprises venant de l'Italie et de l'Allemagne. Les travaux commencent en 1928, dans les Alpes où le fascisme italien inquiète davantage que la République allemande. En 1929, un second chantier s'ouvre dans le Nord-est.
Les travaux coûtent cher et prennent du retard avec les compressions de dépenses dues à la crise économique et à l'inflation. En 1936, avec la remilitarisation de la Rhénanie par Hitler et les revendications mussoliniennes sur Nice, des crédits supplémentaires sont alloués pour couvrir toute la frontière
Déployé sur des centaines de kilomètres, des Ardennes jusqu’à la frontière Suisse, constituée de plusieurs lignes de résistance, de forts, de casemates et douée de galeries souterraines, la ligne Maginot constitue l'élément central de la stratégie militaire française en septembre 1939. Les soldats attendent, retranchés derrière la ligne Maginot. A quelques kilomètres, les Allemands font de même, derrière la ligne Siegfried. Les Français appellent cet étrange face à face, qui va de septembre 1939 à mai 1940 la « Drôle de guerre » ; en Allemagne, c’est la « Sitzkrieg », la guerre assise.
Après huit mois d’une guerre sans combat décisif, Hitler lance l’offensive. Le vendredi 10 mai 1940, au lever du jour, quatre-vingt-quatre divisions de la Wehrmacht déferlent sur la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. C’est la Blitzkrieg, la guerre éclair. En quelques jours, les panzers allemands s’enfoncent dans la forêt des Ardennes, réputée infranchissable. La percée allemande réussit à Sedan, en contournant la ligne de défense française. Le mythe Maginot s’effondre.
De août à décembre 1944, des éléments de la ligne Maginot en Alsace et en Moselle sont utilisés par la Wehrmacht pour retarder l'avancée des troupes américaines.