Portrait d'un leader de la résistance
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1900 - 1970
{ San Gavino di Carbini }
Membre de la Légion Corse, FFI
Il est l’un des initiateurs de la Résistance gaulliste en Corse. Dès le 11 juillet 1940, alors que le Maréchal Pétain reçoit les pleins pouvoirs, il rédige un appel aux Corses : « La Corse n’est pas à vendre (…) la Corse n’est pas à donner… » A San Gavino, il organise avec quelques amis le premier mouvement de Résistance : « La Légion Corse » qui restera autonome jusqu’à la Libération. Sous l’occupation italienne, il est contraint à la clandestinité. Sa famille subit les vexations de l’occupant : perquisitions, fouilles des tombes familiales, arrestation de son épouse, interrogée et molestée jusqu’à l’intervention du sous-préfet de Sartène. Son berger, Jean Finidori est torturé et meurt. Le commandant Pietri adresse alors, en mai 1943, une lettre au Général Magli pour protester contre les agissements de ses troupes. Son petit groupe se renforce, recueille des renseignements et agit contre les carabinieri et les délateurs dans la région de San Gavino et Porto-Vecchio, sans pour autant accepter la fusion avec le Front national avec lequel il est en désaccord à la fois tactique et politique. Ainsi isolé, il ne reçoit aucune aide en armes, vivres ou argent. Le 9 septembre 1943, il participe à la libération de Quenza. Lieutenant-colonel FFI (Forces Françaises de l’Intérieur), à la Libération, il est présent aux cérémonies qui marquent le voyage en Corse du Général de Gaulle en octobre 1943. Il lance également un appel à la résistance depuis Vichy.