Portrait d'un leader de la résistance
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Fin août 1943, Mussolini est remplacé par le maréchal Badoglio. Après le débarquement en Sicile et en Calabre de septembre 1943, Badoglio propose aux Alliés un armistice. Il espère un important débarquement allié dans la péninsule.
L’armistice, signé secrètement le 3 septembre 1943 à Cassibile, un village proche de Syracuse en Sicile, est l'acte par lequel le royaume d'Italie cesse les hostilités contre les forces britanniques et américaines au cours de la Seconde Guerre mondiale. En Italie, cet armistice (une capitulation, en fait) est communément appelé le « 8 septembre », date à laquelle il a été rendu public. Le général Magli commandant les 80 000 hommes des troupes d'occupation italiennes en Corse, ordonne à ses troupes de considérer les Allemands comme des ennemis. En effet, voyant faiblir leurs alliés italiens, les Allemands installent une brigade SS dans le Cortenais en juin 1943. A la nouvelle de l’armistice, le 9 septembre, ils font passer une division blindée, la 90° Panzer, de Sardaigne en Corse par le détroit de Bonifacio. Les Allemands occupent principalement le sud de l'île et tentent de désarmer les unités italiennes. Le premier affrontement a eu lieu à Bastia, lorsque la garnison italienne déclare prendre le parti de la résistance. Le contrôle de ce port était essentiel pour les Allemands qui faisaient retraite vers le front italien. La Corse constituait un important point stratégique, servant de bases aériennes et maritimes pour les opérations de l'Axe en Méditerranée, notamment pour évacuer leurs troupes d'Europe du Sud. La Sardaigne est évacuée à l'été 1943 par les Allemands, notamment en raison des bombardements alliés incessants sur l'île. Dès lors, les Français libres peuvent concentrer leurs efforts sur la libération de la Corse. L’opération « Vésuve », partie d’Alger au secours de la Corse, est menée de concert par une partie de l’Armée Française de Libération et par une partie des Forces armées italiennes d’occupation.