Originellement lyonnais, Franc-Tireur devient l’un des trois grands mouvements de zone sud (avec Combat et Libération-Sud). Ce mouvement naît de la rencontre, fin 1940, de Jean-Pierre Lévy et du petit groupe anti-pétainiste France-Liberté animé par Antoine Avinin, Élie Péju et Auguste Pinton. Ensemble, ils fondent un journal, "Le Franc-Tireur", dont le premier numéro parait en décembre 1941 à 5 000 exemplaires avec la mention :"Mensuel dans la mesure du possible et par la grâce de la police du Maréchal ». C’est autour de ce journal que naît le mouvement homonyme.
Franc-Tireur s’implante dans toute la zone sud où, à partir de fin 1942 sont montés des groupes francs chargés de sabotages. Avec l’instauration du STO, ces corps francs organisent des « planques » pour cacher les jeunes réfractaires, comme à Ambel où se constitue le premier maquis du Vercors. Dans la phase unificatrice de la Résistance qui s'ouvre sous la direction de Jean Moulin, Jean-Pierre Lévy joue un rôle pondérateur très important.